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                     Entretien avec Maxime Daye,                                               premier candidat officiel                           aux élections communales de 2024

Interview Maxime Daye

Maxime Daye candidat à sa reélection – Crédit : Infos Brainoises

Ce dimanche 15 octobre, Maxime Daye a été désigné tête de liste par 98 % des militants MR de Braine-le-Comte pour représenter « Liste Braine » lors des élections communales de 2024. Le bourgmestre sortant est le premier à officialiser sa candidature.

Infos Brainoises : « Vous avez été désigné par les militants MR de Braine-le-Comte comme tête de liste pour les prochaines élections communales, pourquoi repartir pour six ans de plus ? »

Maxime Daye : « C’est une bonne question, je me la suis moi-même posée. Je me suis d’abord demandé s’il n’y avait pas de personnes plus jeunes qui voulaient éventuellement accéder au poste de bourgmestre. Puis, je voulais aussi savoir si j’avais encore la flamme, parce que bourgmestre est une fonction qui est très exigeante.

Ça fait huit ans maintenant que je suis bourgmestre, donc j’aurais fait neuf ans de mandat ponctué de crises successives qui se sont déroulées dans un contexte de rapport du citoyen vis-à-vis des politiques qui est beaucoup plus exigeant, plus fort, avec beaucoup plus de pression. Donc, je me suis posé cette question et la réponse a été oui, j’ai encore la flamme.

Lorsque je suis devenu bourgmestre, ma première décision a été assez difficile à prendre. C’était la mise de la Commune sous plan de gestion afin de redresser les finances communales. Maintenant, les finances sont redressées et que nous avons des moyens financiers retrouvés, ce serait intéressant de pouvoir m’exprimer dans le changement de visage de cette ville. Avec trois projets principaux que sont notamment Cathala, les Dominicains et le plan incliné de Ronquières. Donc oui, j’ai encore la fougue et nous verrons bien ce que les Brainoises et les Brainois en pensent. »

 

IB : « Bien que seul candidat, vous avez été désigné par 98 % des militants MR de Braine-le-Comte. Ce score a-t-il une importance particulière pour vous ? »

MD : « Oui, car il est issu de la démocratie interne. Vu que j’étais le seul candidat, des membres [du MR brainois] ont proposés un vote à l’applaudimètre. J’ai refusé car je voulais un vote secret pour que les militants puissent vraiment s’exprimer en toute liberté. C’est important parce que si on respecte la démocratie interne, on respecte du coup la démocratie locale. Il y a eu un vote « non » et je trouve cela encourageant et très chouette car j’ai envie de convaincre la personne qui ne trouve pas ma candidature intéressante que finalement il ou elle se sera se sera trompé. »

 

IB : « Pourquoi, selon vous, personne d’autre ne s’est présenté au sein du MR brainois ? »

MD : « Pour plein de raisons. D’abord, parce que le mayorat est quelque chose de très exigeant, cela demande énormément de temps et de compétences. Il faut être sur la balle tout le temps. Finalement, je passe énormément de temps sur mon ordinateur à préparer des notes, répondre à tous les citoyens, aux services internes… Il faut également aussi être présent sur le terrain le week-end. Beaucoups ont une vie de famille et lorsque on est par exemple jeune parent comme le premier échevin et qui en plus de ça, a lancé une entreprise familiale, ce n’est pas toujours simple de se donner à 100 % pour une fonction telle que le mayorat. Je pense que c’est vraiment plus une question de qualité de vie et de disponibilité que de compétence, car on a plusieurs candidats qui pourraient bourgmestre sans aucun problème. »

IB : « Vous entrez actuellement dans la phase de composition de votre liste, doit-on s’attendre à beaucoup de changements par rapport à la précédente liste ? »

MD : « Il y aura beaucoup de changements parce qu’on a toute une série de personnes qui arrêtent pour des questions d’âge et qui nous disent “j’ai fait mon temps”. Nous avons aussi des départs qui se sont déjà fait au cours de la législature, notamment à cause de déménagements. Il est difficile de garder les jeunes dans un conseil communal parce que quand on trouve l’amour ailleurs ou une opportunité professionnelle, ce n’est pas compatible avec un mandat politique. Il y aura donc un gros renouvellement et dans un sens c’est tant mieux, parce que ça permet aussi à toute une série de nouvelles personnes, de nouveaux visages, de s’exprimer. Ça me permet aussi de former de nouvelles personnes pour progressivement aussi leur lâcher la main et étendre le flambeau à une nouvelle génération. »

IB : « Quels sont les sujets que vous souhaitez voir être mis en avant durant la campagne qui s’annonce ? »

MD : « Je pense que le sujet principal va être la manière dont on voit la ville et les villages dans l’avenir. C’est un thème que l’on a notamment abordé lors d’un conseil communal malheureusement un peu houleux, mais concernant les fameux Objectifs de développement durable de l’Union Européenne, je pense que là maintenant, on n’a pas le choix. Il faut absolument avoir une vision pour notre ville, pour le développement territorial, pour le développement durable, pour la lutte contre le réchauffement climatique. Cela passe par énormément d’actions et pas que de petites actions par ci par là, il y a vraiment un grand plan à devoir mettre sur pied, donc je pense que ce sera un thème fort, même si ça n’intéresse pas excessivement les citoyens.

L’autre sujet sera comment améliorer le cadre de vie. A cause du manque de moyens, les voiries, les trottoirs ont subi les années, il va donc falloir un vaste plan de rénovation des infrastructures. Enfin, je souhaite donner beaucoup de poids à la jeunesse pour qu’elle puisse se sentir vraiment impliquée dans la gestion de la ville, dans la manière dont la ville se met à sa disposition, que ce soit par les infrastructures, par les animations, les organisations, la démocratie participative. Il y a aussi, la question des infrastructures culturelles, de la petite enfance, du social, des seniors… on verra tout cela au fur et à mesure. »

IB : « Ces derniers mois, lors des derniers conseils communaux, on a assisté à des échanges parfois tendus entre vous et des élus d’opposition. Cela présage-t’il d’une campagne électorale à couteaux tirés ? »

MD : « J’espère que non, on a eu un conseil communal extraordinaire très virulent. C’est vrai que parfois, sur certains points, on a des échanges qui sont un peu forts. Cela étant, je tiens à dire que cela fait deux conseils communaux que c’est beaucoup plus calme, donc on verra. Le débat d’idées est quelque chose qui m’excite énormément parce que j’adore pouvoir échanger, pouvoir débattre, pouvoir exposer mes arguments et surtout, contrairement à ce que l’on pense, j’adore recevoir les arguments des autres, j’aime bien être challengé, mais il faut toujours du respect. Du respect pour les personnes et pour le travail abattu par l’administration communale, car il y a plein de gens qui travaillent les dossiers. J’espère que la campagne sera sereine pour que les Brainoises et les Brainois puissent avoir une certaine limpidité dans les projets. »

IB : « Vous êtes bourgmestre depuis huit ans. Si vous êtes réélu, vous aurez alors quinze ans de mandat, finalement, vous ne serez plus très loin du record d’Henri Neuman qui est resté à la tête de la commune pendant 22 ans (1893-1915). »

Il y a aussi Jean-Jacques Flahaux qui a quinze ans de mandat. Je ne cherche pas un record. D’ailleurs, je le dit ici de manière très franche, Si quelqu’un voulait aller à la tête de liste et voulait être candidat bourgmestre, j’aurais soutenu cette personne sans aucun problème. Donc, ce n’est pas une question de faire X années c’est vraiment une question d’envie. Et puis, ce n’est pas tellement moi qui décide, mais ce sont les citoyens, s’ils décident que je suis un bon bourgmestre et que je mérite de continuer, je le ferai avec eux.